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Closer I am to fine

27 janvier 2009

La vérité sort de la bouche des belle-mères...

C., 11 ans, après quelques instants à me dévisager d'un regard particulièrement intense, déclare :

- "Ma belle mère elle m'a dit que les psychologues ça retournait la tête des gens..."

Pause. Elle attend ma réaction...

- "Et toi, tu en penses quoi ?" (méthode universellement utilisée par les psychologue pour gagner du temps quand on ne sait pas quoi répondre)

- "Ben... je sais pas... tu me l'as pas retournée ma tête encore."

Encore, c'est le encore qui est important... Hihihi...

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2 janvier 2009

L'heure du bilan...

2008 m'a comblée, j'ai eu tout ce que j'ai voulu (et même ce que je n'ai pas voulu d'ailleurs!). Merci 2008! Puisse l'année 2010 me trouver avec toute ma petite famille, murgée, diplômée, employée si possible et m'amener un autre petit bébé. Tu peux venir 2009, je suis prête!

14 novembre 2008

J'arrête quand j'veux!

L'arrêt du tabac semble coincider chez moi avec l'apparition de troubles bi-polaires (du moins c'est ce que vont finir par penser les voisins). Ca donne :

- "P**** le prochain qui touche aux pots pourris je lui coupe les pattes! Litchi DEGAGE!!! FILOU TU LA BOUCLES!!!!!!!! [...] Oui mon amour ? Qu'est ce que tu veux mon chéri ?? Un jouet ?? Tiens mon poussin..."

Il faut dire que Gabriel à 39.5 et que les chats ont déclaré la journée officielle du string aujourd'hui, Litchi ayant plongé dans les chiottes pendant que je baignais Gabriel pour faire tomber la fièvre. Bref, j'entrecoupe le tout de petites gorgées d'eau gazeuze, c'est sûr je tiens le bon bout!

14 novembre 2008

I quit!

J'ai arrêté de fumer! Et pour ne pas remplacer un cancer des poumons par une tumeur au cerveau (qui a dit "no way" ??), j'âi remplacé mon coca zéro par de l'eau gazeuze.

Je fais des rots de compétition, j'ai toujours envie de coca, et j'ai toujours envie de clopes! (à part ça, ça va...)

Et comme fond sonore, pour ne rien arranger...

http://fr.youtube.com/watch?v=zpdaga8cCxU

Je vais peut être m'acheter un album des Platters moi...

10 novembre 2008

Ce que l'on s'aime

Comme la vie est étrange, en ce moment sur les ondes une chanson qui me parle tant. Une nouvelle chanson à apprendre à mon petit fan de Tryo. Tryo en concert en juin prochain, malheureusement, la seule personne avec qui j'aurais aimé le voir est loin maintenant.

J’aurai préféré pour toi
Juste inverser le cour des choses
J’aurai aimé, et toi
Une main tendue une rose


J’aurai aimé de toi
La certitude d’un geste
Simplement quand ça n’va pas
Ne pas se fuir comme la peste


Ils en étaient déboussolés
De voir que l’on tenait quand même
Et nous les premiers étonnés de récolter
Ce que l'on sème
Ce que l’on s’aime...

J’aurai préféré ma foi
Eviter nos sombres démences
Et maintes et maintes fois
Oublier d’partir en
vacances

En vacances de toi
Et comme l’amitié nous rattrape
Nous rattrape à chaque fois
Autant tenir quand ça dérape


Ils en étaient déboussolés
De voir que l’on tenait quand même
Et nous les premiers étonnés de récolter
Ce que l'on sème
Ce que l’on s’aime...

J’aurai bien voulu tu sais
Tenir le cap, sauver les murs
Courir sans m’arrêter
Ne pas frissonner sous l’armure

Et j’aurai voulu tu sais
La longue traversée tranquille
J’aurai même imaginé
Ne jamais atteindre une rive

Ils en étaient déboussolés
De voir que l’on tenait quand même
Et nous les premiers étonnés de récolter
Ce que l'on sème
Ce que l’on s’aime...

J’aurai aimé tu sais
Eviter nos fausses mesures
J’aurai même préféré
De nous une lettre d’injures


J’aurai voulu parfois
Oui t’étrangler aux quatre vents
Te serrer dans mes bras

Ha ça, je l’ai voulu souvent

Ils en étaient déboussolés
De voir que l’on tenait quand même
Et nous les premiers étonnés de récolter
Ce que l'on sème
Ils en étaient déboussolés
De voir que l’on tenait quand même
Et nous les premiers étonnés de récolter
Ce que l'on sème
Ce que l’on s’aime
Ce que l'on sème
Ce que l’on s’aime
Ce que l’on s’aime...

Presque rien à ajouter, tout est là. Oh oui, j'aurais voulu tenir quand ça dérape. On n'a pas été jusqu'à s'étrangler (ça aurait pu être drôle, mais pas sûr que j'aurai gagné!) mais les noms d'oiseaux, ça ils ont fusés. Mais rien qui n'empêche que oui, j'ai voulu mille fois te serrer dans mes bras sans oser et te dire combien tu comptais pour moi. J'aurais aimé faire encore un bout de chemin avec toi. J'aurai aimé te trouver là, au moment où j'en avais le plus besoin. Et j'aurais aimé que nos différences, que tous les mots et les gestes qu'on a pas su dire ou faire nous rapprochent au lieu de nous éloigner.

Maintenant, il y a cette chanson. Et chaque fois qu'elle passera je penserai à toi.

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28 octobre 2008

Inspiration du matin

Une idée comme ça, cueillie avant même le petit déjeuner : écrire sur ma grand mère maternelle. Figure enigmatique, louée pour avoir élevé tant d'enfants, et pas que les siens. Et pourtant à voir ses filles, on se dit que le bonheur n'est pas hériditaire, tant leurs histoires sont similaires. Morte de son gros coeur (au propre comme au figuré) alors que je n'avais que 4 ans.

En même temps, en tapant ses lignes, je me demande ce que j'aurais à dire si Gabriel venait me trouver pour que je lui parle de ma mère.

A voir, tout ça...

16 octobre 2008

Pour...

... la maman que nous avons reçu cet après midi.

... pour son mari parti trop tôt et ses petites filles.

... pour le plus émouvant des entretiens que j'ai eu jusqu'alors et pour le merveilleux métier que je fais.

... pour les personnes extras avec qui je travaille au point de ne presque pas regretter de ne pas avoir encore mes patients à moi cette année.

Je me permet en rentrant, d'allumer une bougie et de pousser le son d'At Last, par Etta James.

5 octobre 2008

Calling all angels

Soirée d'anniversaire, cigarette sur un balcon au sixième étage. Il me fallait bien deux mojitos et un petit pétard (mais depuis combien de temps je n'ai pas fumé ça ? Impossible de savoir...)... Il me fallait bien ça pour oser jeter un petit regard vers le bas et sentir le sang refluer et battre dans mes tempes.

Je pense à l'instant, l'instant où elle a décidé qu'elle ne voudrait pas en voir d'autre, que la chaine s'est rompue et qu'elle a sauté. J'y pense sans arrêt, le moment où elle a emjambé la balustrade et puis...

Pas de mot, toujours pas de mots.

30 septembre 2008

Un monde de chats

Alors que l'inactivité avait déjà prouvé ses dangers lorsque n'ayant rien à faire de moi un mercredi entre midi et deux, je me suis vue sortir d'un salon avec de jolies nattes (bonjour le lifting, la coiffeuse n'y avait pas été de main morte!), la malédiction du temps libre a encore frappé. Samedi n'ayant rien de prévu, nous prenons le chemin choubidou, choubidou senior et moi même pour... le refuge de la spa!

Je vous laisse deviner la suite... Chez nous c'est 7th heaven!

Quinoa anciennement Felidce (vous pouvez accoler les deux noms ça fait très snooob je trouve), mèmère de 7 ans qui a élu domicile sous notre lit.

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Et Grissom (who aaare you! who! who! who! who!) anciennement Kinou.

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Bon, je me rends compte qu'un chat noir près d'une robe noire, de bas noirs, sur un canapé gris ça ne donne pas grand chose, mais je n'ai que ça car sa photo a été retirée du site de la spa. D'ailleurs, j'ai la fierté d'annoncer que depuis notre passage la liste des chatous cherchant maison s'est diminuée d'une page, mais quelle joie de crier à deux chats de plus en passant la porte le soir "coooooomité d'accueil!". Moz est toujours le seul à accourir, Grissom commence à piger le truc et à ramener sa truffe, les deux autres ma foi je crois s'en foutent (d'ailleurs pour Filou, c'est pas "je crois").

Mais passons ses dérives félines, mes lecteurs (que j'ai fidèles et nombreux évidemment!) m'en voudraient de ne pas donner de nouvelles de ma copine Gargamel! Et bien à l'instar des chats mal embouchés qui vous crachent dessus avant de venir se frotter à vos jambes, malgré toute la mauvaise volonté que j'y ai mis, ma méduse adorée semble vouloir copiner (moi hélas, je suis rancunière).

Heure de midi, je squatte le bureau vide pour rédiger mes comptes rendus de retard. Je demande à la secrétaire qui part déjeuner si je dois décrocher le téléphone en son absence et là j'entends derrière moi (horreur), la voix de Gargamel rétorquer que c'est inutile puisqu'elle va "bien rester là quelques minutes".

God... Je la vois fermer la porte, vitrée heureusement, que quelqu'un vienne nous séparer si ça devait tourner au pujilat.

- "Bon! Alors je crois que vous avez vu hein ce matin, on nous demande notre avis, mais les décisions sont déjà prises, les chefs décident, nous ne sommes que des pions!"

Et bla et bla et bla... Suçotant mon stylo, je ne lève même pas les yeux de mes notes concernant un petit bonhomme reçu la semaine dernière.

- "En fait, vous vous en foutez de ce que je vous dis ?

- Hum... vous croyez ?"

Bon, j'avoue je cherchais un peu la merde... Mais qui l'eu cru, ça ne l'arrête pas, elle continue sur sa lancée paranoiaque, mais cette fois, je suis du bon coté de la barrière! La jeune stagiaire naïve qu'elle doit avertir et protéger avant que la machoire d'acier institutionnel ne me broie. Elle s'est contenté de "hin-hin" pendant que je continuais à gratter mon compte rendu et qu'elle se répandait en ron-rons. La semaine prochaine, sûr, je conclue!

28 septembre 2008

Le vinaigre et le miel

Parfois, mes bonnes résolutions m'abandonnent, parfois je me remets à penser, parfois je lève le couvercle. Je souhaite alors de pouvoir effacer, refaire, gommer ces évènements. Car d'histoire, il n'y en a point, juste des moments mis bout à bout, cote à cote, en mosaique ou en patchwork, comme on le voit. Je n'oublierai jamais cet instant qui a pourtant bien eu lieu, je ne pourrais jamais rien y faire. Cet instant où je n'étais plus moi, plus grand monde à vrai dire, plus la femme de, plus la mère, plus la fille de. Plus rien. Juste un corps à l'épuisement, anonyme dans le grand hôpital, vide de toute essence et de tout destin. Un corps à l'agonie qui expirait dans le tercian. Il suffit que j'entende ce nom pour sentir s'ouvrir une entaille à mon coeur. Et je vais l'entendre souvent avec ce que je fais. Hotel Dieu.

J'ai toujours été insomniaque, alors j'imagine que quelque part oui, ça devait sûrement arriver. Non que je me sois imaginée un jour être là, presque à en crever. Des visages étrangers et ma mémoire qui me fait défaut à cause de ce qu'on m'a donné pour -enfin- dormir. Je cherche désespéremment Cécile et ne croit pas l'infirmière qui me jure qu'elle vient de sortir de ma chambre. Quelques minutes plus tard, une autre femme qui regarde mon plateau d'un air pincé. "Si vous ne mangez pas on vous intubera!" Mais je n'ai même pas la force de me redresser dans mon lit.

Non, je ne l'oublierai pas cet instant, où après un dernier sursaut, sortant de mon lit au beau milieu de ma première nuit dans la froideur de l'hôpital, j'ai finalement abandonné. Mes jambes qui se dérobent et le contact du linoléum... Presque doux. Le bras qui me secoue, sans ménagement, qui me traine tant bien que mal à nouveau vers mon lit. Mais qui était ce ? Un homme d'entretien ? Et moi qui j'étais ? Personne, juste une pauvre folle, parmis d'autres fous.

Et puis après, il y a eu l'unité. Enfin mon fils. Je ne pouvais pas être heureuse là bas :

- loin de ma femme, de ma maison.

- à repenser sans jamais pouvoir me pardonner, d'avoir fait ce que j'avais fait, d'avoir dit, ce que j'avais dit.

- grillant cigarette sur cigarette assise sur les marches, cherchant en vain une bribe d'explication au suicide de S. Revoyant une à une chaque image.

- en regardant jouer I. et en pensant à ce qui allait advenir d'elle, maintenant que sa mère était partie.

- A me poser la même question pour la fille de S., à qui j'avais dit que sa maman allait revenir...

Et pourtant... Pourtant, je l'ai été, au moins un tout petit peu...

- en pensant que chaque jour qui passait me rapprochait du jour où nous rentrerions chez nous.

- en regardant mon fils, qui finalement semblait avoir été préservé et qui continuait à s'épanouir.

- à la manière dont P. s'occupait d'I.

- au moment au A. fumait près de moi en silence, où de toutes façons on avait tout dit. Juste la présence d'un être avec un autre être. Un coin d'humanité.

- au moment où j'ai pu oublier où j'étais pour m'occuper les mains et faire quelque chose d'utile, préparer un bon repas pour des gens que j'appréciais sincèrement.

- aux apparitions du Dr J. chaque matin, à sa démarche légère qui amenait avec elle un petit rayon du dehors.

A toutes les personnes admirables que j'ai pu rencontrer en une si sinistre occasion. Au métier formidable qu'ils font, un métier qui compte. Pour tout ça, je peux me dire : plus jamais, je ne serai séparée de ma femme et de mon fils.

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